Atelier de pre-validation régionale du rapport de l’État de l’Environnement Marin de la Côte d’Ivoire (REEM-CI) à Assinie
L’atelier est le premier d’une série de trois ateliers visant à la validation du REEM-CI par les parties prenantes concernées pas la gestion de l’environnement marin et côtier dans le pays.
Soumettre à l’approbation des élus locaux, du corps préfectoral, et des parties prenantes des régions du Sud-Comoé, des Grands Ponts, et du District Autonome d’Abidjan, le rapport sur l’État de l’Environnement Marin de la Côte d’Ivoire (REEM-CI), et recueillir leurs observations et recommandations, tel était l’objectif majeur de l’atelier de pré-validation du REEM-CI organisé par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), structure sous tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en partenariat avec le projet d’Investissement pour la Résilience de la Zone Côtière Ouest-africaine (WACA ResIP) de la Côte d’Ivoire, et avec la Convention d’Abidjan. Ce premier atelier d’une série de trois, qui s’est tenu les lundi 21 et mardi 22 septembre 2020 à l’Assinie Beach Hôtel d’Assinie, s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de Gestion Intégrée de l’Aire Marine et Côtière d’Abidjan à Assinie (GIAMAA). La cérémonie d’ouverture a été marquée par quatre allocutions.
La première a été prononcée par M. Ety Nianzou, 4ème adjoint au maire d’Assinie, M. Hippolyte Ebagnitché, et représentant celui-ci. M. Nianzou a exprimé tout l’intérêt que les populations et les responsables locaux attachent au projet GIAMAA, notamment au regard de l’opportunité que celui-ci offre dans la recherche de solutions durables aux difficultés rencontrées par les acteurs économiques de la zone. Il s’est réjoui de la tenue de l’atelier et a rappelé l’enjeu qui permettra « la mise en place d’une véritable politique de gestion intégrée et durable des zones marines et côtières ».
Pour sa part, le Professeur Ossey Bernard Yapo, Sous-Directeur du Laboratoire Central de l’Environnement, représentant le Directeur du CIAPOL, le Colonel Martin Niagne Dibi, a rappelé le contexte de mise en œuvre du projet GIAMAA, l’un des trois projets pilotes exécutés dans le cadre du projet Mami Wata, conjointement implémenté par la Convention d’Abidjan et le centre d’expertise norvégien GRID-Arendal. Ce projet régional vise à jeter les bases d’une politique de gestion intégrée des océans au sein des pays membres de la Convention d’Abidjan. Il est exécuté avec le soutien financier du Gouvernement Allemand et de la Banque mondiale à travers le projet WACA-Côte d’Ivoire.
Prenant la parole, Mme Alison Amoussou, représentant le Secrétaire Exécutif de la Convention d’Abidjan, a rappelé l’objectif de l’atelier, qui était de pré-valider le REEM-CI. Ledit rapport permettra de prendre des mesures visant à endiguer les menaces auquel le milieu marin fait présentement face, mais également les menaces à venir. Mme Amoussou a particulièrement remercié le projet WACA-Côte d’Ivoire pour son appui et a assuré l’engagement de la Convention d’Abidjan dans le processus de mise en œuvre de la gestion intégrée des océans.
Le Directeur de Cabinet Adjoint, Monsieur Parfait Kouadio, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) a expliqué l’importance du REEM-CI, en ce qu’il permet à l’État de disposer de données fiables pour l’élaboration et la mise en œuvre de sa stratégie de gestion des zones côtières, dans le but de mieux exploiter les ressources du milieu marin qui tient une part importante dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. « Le milieu marin, nous le savons, soutient, après l’agriculture, l’économie de ce pays. La bonne santé de ce milieu est donc nécessaire à l’équilibre économique de la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. Le représentant du Ministre a notamment invité les participants à s’impliquer pleinement dans les travaux, afin d’assurer que les recommandations qui sortiront du rapport soient pertinentes et couvrent les aspects essentiels de la manière la plus complète possible.
A la suite des allocutions, différentes présentations ont été faites. La première présentation, effectuée par Mme Marguerite Bekoin a porté sur le projet GIAMAA, et particulièrement sur le REEM, qui est un document d’évaluation environnementale périodique fournissant des informations sur la santé et l’état d’un certain nombre d’éléments clés composant le milieu marin. Dans le cadre du REEM-CI, l’approche méthodologique utilisée est une combinaison de l’étude documentaire et de la sollicitation d’avis des experts. Quant au Professeur Valère Éric Djagoua, responsable en second du projet WACA Côte d’Ivoire, il a dans sa présentation relevé le lien entre le projet d’élaboration du Plan d’Aménagement et de Gestion Intégrée du Littoral (PAGIL) et le REEM-CI.
Deux autres présentations ont porté sur La mise à jour du schéma directeur du littoral ouest africain : sur le cas de la Côte d’Ivoire (SDLAO) et sur le processus de production du REEM-CI. Dans cette dernière présentation portant sur le REEM-CI – élaboré par le Cabinet de l’AISA –présentée par le Professeur Boua Célestin Atse, le consultant a fait remarquer que « Le Rapport sur l’État de l’Environnement Marin de la Côte d’Ivoire, qui aborde des questions environnementales actuelles et préoccupantes, ainsi que les défis cruciaux à relever pour un développement durable de la zone marine et côtière ivoirienne, est un document d’évaluation environnementale articulé autour de sept chapitres, qui permet d’apprécier l’état et la santé des paramètres clés du milieu marin, en vue de la prise de mesures idoines pour la gestion de ce milieu ».
Ce rapport permettra de mettre enfin en évidence le rôle et l’importance socio-économique et culturelle des zones marines et côtières, et de formuler des recommandations pour la gestion durable des écosystèmes côtiers et pour leur préservation. Au terme de la restitution des travaux de groupe, plusieurs observations ont été apportées au document, tant sur sa forme que son fond. Lors de la cérémonie de clôture de l’atelier, des attestations de participation ont été remises aux participants. Rappelons que ce rapport, qui présentera l’état de référence de l’environnement et des aspects sociaux dans la zone marine et côtière, permettra une avancée notable dans la mise en place du PAGIL pour le compte de l’Agence Nationale de Gestion Intégrée du Littoral (ANAGIL, en instance de création).
Charles GNAE
Image: Projet GIAMAA