Nouvel atelier de formation « Planification Bleue en Pratique » organisé au Sénégal
L’atelier pose les bases de l’application de la planification spatiale marine dans le pays.
Gestion Intégrée de l’Aire Marine et Côtière d’Abidjan à Assinie (GIAMAA)
Contexte
Fond
La Côte d’Ivoire est située en Afrique de l’Ouest dans le golfe de Guinée. Le pays dispose d’une ZEE de 250 000 km2 et d’une zone côtière de 32 960 km2. Le secteur agricole est le pilier de l’économie du pays et sa contribution à la richesse nationale ne cesse de croître. En 2013, la part du secteur agricole (pêche et foresterie comprises) était de 29,2%. 90% des industries sont situées dans la zone sud du pays, ainsi que les ports d’Abidjan et de San Pedro, qui assurent un trafic maritime intense de divers produits, pétroliers notamment. L’environnement du pays est caractérisé par une riche biodiversité – des rapports récents répertorient un total de 17 343 espèces en Côte d’Ivoire. Les écosystèmes aquatiques abritent 4 696 espèces, dont de nombreuses espèces menacées telles que certains cétacés (baleines et dauphins), les lamantins et les tortues de mer. La biodiversité marine constitue la base d’activités économiques importantes, en particulier de la pêche: la production de poisson est d’environ 50 000 à 70 000 tonnes par an (toutes pêcheries en mer confondues). La zone côtière et marine constitue un patrimoine naturel et économique extrêmement important pour la Côte d’Ivoire.
Problème
Les menaces naturelles et les activités humaines ont un impact direct et indirect sur la santé du milieu côtier et marin, en particulier sur la zone côtière d’Abidjan à Assinie. Afin de préserver les ressources biologiques, la Côte d’Ivoire a mis en place un réseau de zones protégées sur le continent, dans l’environnement fluvial et dans les lagunes. Cependant, les processus de planification existants sont trop fragmentés pour promouvoir la gestion durable du paysage littoral. Malheureusement, il est clair que si les tendances actuelles perdurent, les zones marines et côtières perdront leur potentiel écologique en raison des pressions humaines – urbanisation, érosion côtière, tourisme non-durable, exploitation pétrolière – et des effets néfastes du changement climatique.
Solution proposée
Afin d’aider ses États membres à renforcer la gestion intégrée et durable de leurs zones côtières et marines, le secrétariat de Convention d’Abidjan met en œuvre un projet visant à la conservation des écosystèmes marins et côtiers et de la biodiversité. En Côte d’Ivoire, le projet GIAMAA promeut l’utilisation durable des ressources et assure la pérennité des services écosystémiques, pour soutenir le développement économique et le bien-être de la population. Afin d’attribuer l’espace marin et côtier d’Abidjan à Assinie à un large éventail d’activités économiques et d’éviter les conflits d’usage, le projet met en œuvre une planification spatiale marine opérationnelle.
L’atelier pose les bases de l’application de la planification spatiale marine dans le pays.
Dans la lignée du Bénin, de la Côte d’Ivoire, et du Ghana, le Togo jette les bases d’une gestion intégrée des océans.
Les représentants communautaires mettent en avant leurs points de vue locaux sur l’environnement lors des ateliers de consultation sur les rapports EEM.