Forum sur l’Économie Bleue en Afrique 2018
Du 7 au 8 juin 2018, le tout premier événement portant sur l’économie bleue africaine s’est tenu à Londres, au Royaume-Uni.
Coïncidant avec la Journée mondiale des océans, le Forum sur l’Économie Bleue en Afrique (FEBA) a réuni des dirigeants et des experts de l’océan pour discuter des opportunités émergeant des océans africains.
Durant l’événement, des sujets tels que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, la sécurité maritime, la gouvernance des océans et le rôle des services écosystémiques dans la pêche et l’aquaculture ont étés abordés, dans le contexte de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Christian Neumann, chef du projet Mami Wata et responsable de programme chez GRID-Arendal, était présent pour discuter de l’importance de la pêche et de l’aquaculture pour les moyens de subsistance et les économies. «Pour l’économie bleue, il est extrêmement important de comprendre à quel point le développement durable est dépendant d’écosystèmes marins sains, en particulier pour les communautés côtières», a souligné Christian.
Au cours de ces deux jours, les participants – y compris les représentants du gouvernement, les investisseurs, les entreprises, les organisations internationales et les institutions publiques – ont convenu que le développement de l’économie bleue africaine à plus grande échelle nécessiterait la participation des gouvernements et du secteur privé. La nécessité de disposer de données et de recherches plus pertinentes pour l’élaboration de politiques adéquates, en particulier concernant les changements climatiques, a été soulignée. De même, une meilleure coopération au sein même des pays et entre ceux-ci pour le développement d’un système de gouvernance maritime durable a été soulignée par les délégués.
Leila Ben Hassen, fondatrice et PDG de Blue Jay Communication, organisateur du FEBA, a souligné l’importance de l’économie bleue. « L’économie bleue ne relève pas simplement de la responsabilité des 38 pays côtiers africains. Elle est également très pertinente pour leurs voisins enclavés ». « Nous devons tous contribuer à mettre en œuvre l’économie bleue, aider à réduire la pauvreté, améliorer les moyens de subsistance et assurer un développement socio-économique durable », a-t-elle ajouté.
Christian Neumann a estimé que le Forum était unique de par sa représentation inhabituellement large de parties prenantes: «Il est rare d’avoir l’opportunité de discuter de sujets de développement durable avec un groupe aussi diversifié de participants, mettant en commun leur expertise sur l’investissement, l’éducation et la conservation, parmi tant d’autres thématiques. Le forum était vraiment inspirant ».
Photos: FEBA