Les participants d’un atelier de formation sur les ZIEBs à Bonoua, recommandent fortement la future création d’Aires Marine Protégées (AMPs).

Du 9 au 11 Octobre 2019 s’est déroulé, successivement dans la salle de conférence du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) à Abidjan, à l’hôtel Nirala de Bonoua et sur le terrain à l’embouchure d’Assinie, l’atelier de formation sur le processus d’identification et de description des Zones marines d’Importance Écologique et Biologique (ZIEBs) de la Côte d’Ivoire. Organisé par le CIAPOL à travers le projet de Gestion Intégrée de l’Aire Marine et Côtière d’Abidjan à Assinie (GIAMAA), projet pilote  Mami Wata (MW) en Côte d’Ivoire, cet atelier avait pour principal objectif le renforcement des capacités des participants sur le processus d’identification et de description des ZIEBs.

L’atelier a rassemblé plusieurs experts venus des administrations publiques, parapubliques et privées de la Côte d’Ivoire, le conservateur des Iles de Loos en Guinée, et deux formateurs – Dr. Mallé Diagana et  Dr. Taibou Ba – représentant respectivement le projet MW et le Centre de Suivi Écologique (CSE, Sénégal – Centre d’expertise MW pour les ZIEBs). La formation s’est déroulée en trois étapes: la cérémonie d’ouverture CIAPOL à Abidjan-Plateau; la présentation du processus d’identification et de description des ZIEBs à Bonoua, complétée par des visites de terrain à Etuossika, au parc national des Iles Ehotilé, et à l’embouchure de la lagune Aby; avant la cérémonie de clôture à Assinie.

Lors de la cérémonie d’ouverture à Abidjan, M. François Kouablan, Directeur de Cabinet représentant Monsieur le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a dans son allocution remercié au nom du gouvernement ivoirien, toutes les parties prenantes à la mise en œuvre du projet. L’émissaire du ministre a par la suite plaidé pour « une prise de conscience collective des problèmes environnementaux liés aux zones marines et côtières » et a attiré l’attention de tous quant à « l’intérêt d’aménager l’espace marin et côtier de sorte à réduire les conflits d’usage et de d’assurer la préservation des écosystèmes ».

Avant la prise de parole de M. Kouablan, le Dr. Martin Dibi Niagne, Directeur du CIAPOL, a rappelé dans son mot de bienvenue que « le projet vise à jeter les bases d’une politique de gestion intégrée dans les pays ayant ratifié la Convention d’Abidjan ». Le Professeur Jacques Abé a quant à lui, au nom de la Convention d’Abidjan remercié les experts d’avoir partagé leurs connaissances afin de renforcer les capacités des participants pour l’identification et la description des ZIEBs en Côte d’Ivoire, mais d’une manière plus générale aussi sur les questions de gouvernance des océans.

Au terme de ces trois jours d’ateliers, trois recommandations importantes ont été faites. À l’attention des experts, l’atelier a recommandé que soient actualisées les descriptions des ZIEB déjà identifiées dans le but de faciliter le futur processus de création d’Aires Marines Protégées (AMPs) sur ces sites. Les participants ont ensuite recommandé à l’équipe de coordination du projet de collaborer étroitement avec les autorités compétentes pour transformer les ZIEBs en AMPs. Ceci permettra en effet à la Côte d’Ivoire d’atteindre la composante marine de l’objectif 11 d’Aichi pour la Biodiversité. Enfin, les participants ont recommandé une meilleure implication des communautés locales dans l’ensemble du processus de mise en place des AMPs.

Charles GNAE