Atelier d’Experts au Gabon
L’atelier d’experts Mami Wata à Libreville, Gabon, du 15 au 17 février 2017.
Du 15 au 17 février 2017, le projet Mami Wata a organisé un atelier d’experts à Libreville, Gabon, réunissant les principaux acteurs du projet, des experts et des représentants de pays. L’événement a marqué une étape cruciale vers un cadre stratégique de gestion intégrée des océans (GIO) pour les États membres de la Convention d’Abidjan.
La gestion des activités humaines dans les écosystèmes marins et côtiers est souvent un défi. Traditionnellement, des ministères de plusieurs secteurs peuvent être impliqués, sans pour autant partager les mêmes objectifs dans leurs décisions de gestion respectives – ces ministères ne sont pas toujours chargés de tenir compte d’activités qui dépassent leur mandat immédiat dans leur gestion propre, ni d’évaluer les impacts environnementaux cumulatifs. Par conséquent, des conflits peuvent surgir entre différents groupes et intérêts concernant l’utilisation des écosystèmes océaniques. En tant que telle, une approche de gestion intégrée de l’océan (GIO) est considérée comme bénéfique, dans la mesure où elle rassemble toutes les parties prenantes concernées, y compris les organes gouvernementaux et la société civile pour une gestion plus efficace et holistique de l’océan.
L’atelier a réuni les principales parties prenantes du projet autour d’une discussion participative de groupe, pour un partage d’expériences. Des centres régionaux tels que le RAPAC et le RAMPAO, ainsi que des représentants du Gabon, du Ghana, de Sierra Leone, du Sénégal et d’Afrique du Sud étaient présents. L’événement a été ouvert par M. Athanase Nthanga, Secrétaire Général du Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche et de l’Aquaculture, chargé de l’environnement et de la protection de la nature. Parmi les exposés, le Gabon, pays hôte, a souligné l’initiative « Gabon Bleu » et la création d’un conseil national pour la mer, qui œuvre en faveur d’une gestion plus efficace des activités marines, et des questions relatives aux ressources marines – de l’exploration pétrolière à la pêche illégale et à la piraterie.
D’autres pays ont présenté leur expérience en matière de GIO et d’application des critères de la CDB pour les Aires d’Importance Ecologique et/ou Biologique (AIEB), la Planification Spatiale Marine (PSM) et les rapports sur l’Etat de l’Environnement Marin (EEM). Les exposés ont été complétés par des contributions essentielles d’experts internationaux.
S’appuyant sur les discussions et sur l’expérience partagée, les participants ont convenu qu’il était nécessaire de s’orienter vers une gestion intégrée de l’océan (GIO) dans le cadre d’une stratégie plus large de valorisation de l’océan et de ses écosystèmes, pour son exploitation destinée à améliorer les conditions de vie des populations de la région. Tout en soulignant les étapes déjà franchies sur la voie de la GIO, les participants à l’atelier ont également souligné les nombreux défis, les capacités humaines, le transfert de technologie et la nécessité d’un soutien politique permanent de haut niveau notamment.
Les capacités techniques et institutionnelles nécessaires à la gestion écosystémique seront développées dans le cadre du projet grâce à des projets pilotes, des centres d’expertise, et par le partage de connaissances et la formation.
« C’est une opportunité importante pour les pays membres de la Convention d’Abidjan de partager leur expérience en matière de gestion intégrée des océans (GIO) et de tracer la voie d’une meilleure gestion des océans. Le projet Mami Wata soutiendra les pays membres dans ce voyage, et aboutira à la santé des écosystèmes, bénéficiant aux moyens de subsidences des populations qui en dépendent, en atteignant plusieurs ODD ».