Premier atelier de formation sur la Planification Spatiale Marine
Du 11 au 15 décembre 2017 à Dakar, Sénégal, le projet Mami Wata a organisé son premier atelier de Planification Spatiale Marine.
DAKAR, 20 décembre 2017 – Les pays francophones de la Convention d’Abidjan ont participé du 11 au 15 décembre à Dakar, Sénégal, à un atelier de formation sur la Planification Spatiale Marine (PSM) afin de comprendre la pertinence et de discuter de l’importance d’un tel outil dans la préservation et la conservation des ressources marines et côtières. Il s’agit de la première formation de ce genre dans la zone de la Convention d’Abidjan. L‘événement a été organisé par le Centre de Suivi Ecologique (CSE) et par le projet Mami Wata, et accueilli par le CSE.
Amadou Moctar Dieye, Directeur technique du Centre de Suivi Ecologique (CSE), a exprimé sa joie et son honneur d’accueillir cet atelier dans les locaux du centre. Il a ajouté : « Cette formation est intégrée au Projet Mami Wata, qui développe un ensemble d’outils, incluant la Planification Spatiale Marine, dans l’optique de contribuer à atteindre les objetifs d’Aichi de la Convention sur la Diversité Biologique ».
Basé sur le format d’entrainement de la « Planication Bleue en Pratique », développé par l’Initiative Solutions Bleues, les participants se sont vus présenter le pays fictif de Bakul. Dans ce contexte et durant ces cinq jours de travaux, les participants ont étudié l’importance des écosytèmes marins et côtiers, les services qu’ils fournissent , et comment identifier les besoins et oganiser la paticipation de parties prenantes – le tout dans l’intention d’équilibrer les intérêts de différents acteurs, sur la base de critère clairs et transparents.
Pour le projet Mami Wata, la formation a marqué le début des activités de renforcement de capacités dans la région de la Convention d’Abidjan. Celles-ci seront mises en œuvre dans la région, pour les anglophones comme pour les francophones, et se concentreront sur les trois composantes du projet: la PSM, les rapports sur l’État de l’Environnement Marin (EEM), et les Aires Marines d’Importance Écologique ou Biologique (AIEB) de la CBD.
Lors de son allocution, Richard Dacosta, Chargé de programme au Secrétariat de la Convention d’Abidjan, et membre de l’équipe centrale du projet Mami Wata, s’est montré satisfait de la première semaine de formation. Il a souligné : « les États membres de la Convention nous ont demandé de mettre en place, au niveau national et régional, une méthode de Planification Spatiale Marine, pour aider à l’harmonisation des interventions de plannification et de gestion, entreprises en mer par les États. Ces cinq jours d’entrainement soutiennent de tels efforts ».
En marge de l’atelier, les participants ont eu l’occasion de visiter le parc national des îles de la Madeleine, situés sur une île de 45 Ha, à quelques encablures de la plage de Soumbédioune, à Dakar. L’île abrite une biodiversité sous-marine extrêmement riche et variée. Cet écosystème a notamment la particularité d’accueillir à la fois des poissons tropicaux et de la méditerranée. Lors de cette visite, les participant ont pu d’observer un large groupe de cormorans, une espèce d’oiseaux migrateurs, ou encore des phaétons à bec rouge.
À la fin de la réunion, les participants ont exprimé leur satisfaction quant aux connaissances acquises durant l’atelier, et leur intérêt à faire usage de l’outil de Planification Spatiale Marine. Il a été convenu qu’à titre de suivi de la réunion, chaque participant rendrait compte des résultats de l’atelier à son pays respectif, et organiserait d’autres ateliers de PSM, à l’intention de différentes acteurs au niveau national et local. Le groupe a également accepté de soutenir le developement des capacités pour les outils de Planification Spatiale Marine, et de créer un réseau d’experts pour suivre les progrès du projet Mami Wata.
Une formation similaire se tiendra en début 2018 pour les pays anglophones de la Convention d’Abidjan.