Formation de formateurs en planification spatiale marine en Afrique de l’Ouest
L’atelier a permis de développer la capacité régionale à répondre aux besoins de formation en matière de planification spatiale marine dans la région.
Approche Ecosystémique pour une Gestion Intégrée de l’Environnement Marin et Côtier (EIMCEM)
Contexte
Fond
Le Ghana, situé en Afrique occidentale, le long du golfe de Guinée et de l’océan Atlantique, possède un littoral de 550 km et une zone économique exclusive (ZEE) de plus de 218 000 km2. Le Ghana est fortement dépendant de l’océan et de ses zones côtières pour son développement durable. L’environnement côtier du pays fournit des habitats à des écosystèmes tels que les forêts de mangroves, près d’une centaine de lagons, des estuaires, des plages de sable et de rochers, ainsi qu’une biodiversité riche et variée. Ces écosystèmes fournissent des avantages importants aux personnes et aux communautés, tels que des moyens de subsistance, de la nourriture et des loisirs. L’océan et les zones côtières sont des zones importantes pour le développement économique du pays. Par exemple, le secteur de la pêche représente 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) du Ghana et alimente plus d’un million de personnes. De plus, le transport maritime a connu une augmentation constante au cours des 10 dernières années. Avec l’augmentation du trafic maritime, un certain nombre de sociétés ont été autorisées à pratiquer le soutage en mer. Plusieurs infrastructures physiques sont situées au sein de l’environnement côtier pour soutenir les activités économiques, notamment les installations portuaires, les plages de débarquement pour la pêche artisanale, les installations d’amarrage, les gazoducs marins et terrestres, et les câbles de télécommunication sous-marins.
Problème
La croissance de diverses activités économiques dans le secteur maritime augmente la menace de conflits intersectoriels dans l’espace maritime pour l’utilisation des ressources. La surexploitation des ressources naturelles a entraîné des problèmes tels que la pollution d’hydrocarbures et de plastique, la diminution des ressources halieutiques, la modification des écosystèmes côtiers, une menace pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, etc. Il est donc urgent de procéder à une planification spatiale des eaux marines du Ghana pour soutenir la croissance harmonieuse des activités économiques dans les secteurs marins.
Solution Proposée
Une grande partie du défi de la gestion des ressources marines et côtières consiste à réduire les pressions des activités humaines sur les ressources et les écosystèmes. L’adoption d’une approche de planification spatiale marine permettra au Ghana d’appliquer des outils de gestion intégrée de manière inclusive, d’assurer la réduction des pressions excessives posées par l’homme sur les ressources marines et de parvenir à une utilisation plus durable de celles-ci. Ce processus contribuera en outre à la réalisation de l’objectif stratégique B des objectifs d’Aichi pour la biodiversité et de la plupart des éléments de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 14. Seuls quelques pays du golfe de Guinée ont établi des Aires Marines Protégées (AMP) et celles-ci se trouvent principalement dans l’Ouest du golfe de Guinée. Une partie de la solution proposée consistera à créer une ou plusieurs AMP au Ghana. Ceci fera partie des efforts du EIMCEM pour renforcer les capacités de gestion écosystémique de l’environnement marin et côtier.
L’atelier a permis de développer la capacité régionale à répondre aux besoins de formation en matière de planification spatiale marine dans la région.
Le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), structure sous tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, et la Convention d’Abidjan ont organisé du 25 au 27 octobre 2021 à la Conférence Episcopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO), un atelier de pré-validation du Rapport sur le plan spatial marin de Grand-Bassam.
Finaliser la version provisoire du rapport sur la Planification Spatiale Marine (PSM) de Grand-Bassam, Côte d’Ivoire, tel était l’objectif de l’atelier qui a réuni les 10 membres de l’équipe scientifique de la PSM du 27 septembre au 2 octobre 2021 à Bonoua.